On dépense des sommes conséquentes dans la conception, l’impression et la distribution d’une version papier; on se tourne vers des solutions appauvries sur le web (PDF. interactif, blog, articles et actus sur le site).

A l’heure où le smartphone devient une extension de notre corps, il est temps que les communicants et éditeurs de contenus imaginent des expériences de lecture “continue”, sans barrière entre le traditionnel papier et le digital. Or, il n’existe pas sur le marché de solution établie offrant un contrat de lecture, des usages et des repères parfaitement identiques entre support papier et version digitale, et exploitant la force de chacun de ces deux usages.

Le temps consacré par les équipes de communication éditoriale à la production de contenus est souvent considérable. Des postes à temps plein y sont consacrés. Où finissent-ils ? Quelle valeur y accorde-t-on ? Peu.

Les actus succèdent aux infos événements sur les page d’accueil, qui cèdent la place au post facebook du jour, qui remplacent la publication Linked in du moment.

Ouf… Soufflons un peu. Prenons du recul. Résistons au diktat de l’info en continu.

Prenons le temps d’intégrer, réfléchir, débattre les contenus produits : interview, dossier thématique, focus d’expert… Donnons-leur la place qu’ils méritent lorsqu’ils sont qualitatifs. Valorisons leur propos et au passage, valorisons ceux qui les ont écrits ou qui y ont contribué en donnant de leur temps. Car chaque contenu a quelque chose à dire de plus que le flux dans lequel il se retrouve projeté. Il parle des valeurs de l’organisation, de l’humain dont on nous parle si souvent sans y accorder réellement la place attendue. Il parle de vos publics, de vos donateurs, de vos partenaires… Il parle de vous mieux qui quiconque.

Nous sommes aujourd’hui face à deux clichés qui s’affrontent :

• Choisir le papier, c’est prendre le temps.
• Choisir le digital, c’est aller vite.

Est-il vraiment pertinent d’opposer les deux ?

Avec les dernières évolutions technologiques, et avec un peu de bon sens, on peut inventer de nouvelles expériences de lecture, qualitatives, transmédia, du papier au mobile, accessibles partout, tout le temps, sans rupture du contrat de lecture, et sans courir après le temps et l’actu à tout prix. Ainsi, nous pourrons recréer dans le digital ce qui fait la force du lien qui nous relie aux périodiques papier : le rendez-vous d’un média avec ses lecteurs.